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mercredi 10 avril 2019

SUJETS BACHIBAC


M. C. Escher



Rédigez un essai de 300 mots (+/-20%). On ne tiendra pas compte des possibles citations littérales des textes étudiés. N’oubliez pas de rédiger une introduction, le développement de votre sujet et une conclusion, et de justifier vos affirmations. (à partager sur le Drive et à rendre comme date limite le 24 avril. Pour trouver des citations consultez les activités de C.E. réalisées sur les deux romans)

OPTION A


La francophonie comme élément de rencontre d'autres cultures dans L'enfant de sable et Un barrage contre le Pacifique


OPTION B



La famille et la société dans le monde francophone reflétées dans L'enfant de sable et Un barrage contre le Pacifique.

mardi 2 avril 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. Ch. 21-22






QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.)


1. "Quand ils étaient partis il avait coupé un ananas pour l'apporter à la mère. D'une façon douce et fatale il avait séparé l'ananas du pied. Et ce geste lui avait rappelé ceux dont il avait usé avec elle. Ce qu'il avait dit de Joseph, à côté, n'avait pas d'importance" (pp. 343-344). Expliquez cette citation dans son contexte.

2. Décrivez l'entretient d'Agosti avec Suzanne avant son départ. Quelles sont les différences entre M. Jo et Agosti à l'égard de Suzanne (pp. 352-354).

3. Pourquoi Suzanne "se sentait sereine, d'une intelligence nouvelle"? (p. 356). Expliquez.

4. Décrivez la mort de la mère. Quels sentiments soulève-t-elle chez Suzanne, Joseph et Agosti? (pp. 358-360)

5. Que pensez-vous de la décision de Suzanne? Mettez-la en rapport avec le départ des enfants décrit dans le dernier paragraphe.

jeudi 28 mars 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. Ch.19-20



Raquel Meller




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.)

1. Quelle est la réaction de la mère à l'arrivée de la première lettre de Joseph? Comment peut-on l'interpréter? (p. 327)

2. Quelles réflexions soulève chez Suzanne la vision des enfants de la plaine? Employez des citations du texte (pp. 330-332)

3. Comment a-t-elle changé la perception de la photo de Raquel Meller chez Suzanne après le départ de Joseph?. Expliquez (p. 333)

4. Agosti, "c'était un homme qui ne pouvait résister à l'idée qu'à un endroit quelconque de la plaine il y avait une fille seule qui guettait les autos des chasseurs" (p. 388). Mettez cette citation dans son contexte, et expliquez à partir cela la façon d'agir d'Agosti envers Suzanne.

5. Vous vous mettez à la place de Suzanne, en écrivant sur votre journal intime une courte description de ce qui s'est passé entre vous et Agosti dans la fôret et de vos raisons et sentiments (pp. 338-340)


dimanche 24 mars 2019

LOUIS MALLE À PROPOS DE "LACOMBE LUCIEN"




http://www.ina.fr/video/I04321481


Questions:

1. Expliquer le sens de la phrase: "Le film n'est ni une plaidorie ni une réquisitoire".
2.Notez la description que Louis Malle fait de Lacombe, le tailleur juif et sa fille.
3. Notez et expliquez la phrase du philosophe Santayana citée par Malle.

dimanche 10 mars 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. ch. 17-18.




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 points)

1. Décrivez la vie de la mère après le départ de Joseph. Comment a-t-elle changé? (pp. 317-319: "Le gibier descendait vers la plaine...")

 2. Racontez l'histoire de la robe bleu de Suzanne. Quelle leçon peut-on en tirer? (p. 320: "Alors, un jour, pendant que la mère dormait...")

3. Que se passa autrefois entre Suzanne et Agosti à la cantine de Ram? À qui se ressemble-t-il selon Suzanne? (p. 321: "Une fois...")

4. Comment décrit-on Agosti? Quelles sont les pensées qu'il soulève chez Suzanne? (p. 322: "Il parut réfléchir...")

5. Expliquez pourquoi Agosti regardait Suzanne "vraiment avec beaucoup d'attention" (p. 324), et pourquoi il se mit à siffler l'air de Ramona à la fin du chapitre.


Image: Lucien Weil, "Jeune fille à la robe bleu".

MODÈLE DE PRODUCTION ÉCRITE DELF B2


Lisez ici les techniques et modèles de production écrite DELF B2 proposés par Stéphane Wattier (pp. 12-15)

lundi 25 février 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. ch. 15-16




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.)

1. "C'était un peu le même soir que le soir de la mort du cheval qui recommençait". Expliquez cette citation dans son contexte (p. 300)

2. "Depuis trois ans, il attendait qu'une femme à la détermination silencieuse vienne l'enlever à la mère [...] ce mort vivant qu'il était devenu pour elles" (p. 302) Décrivez les sentiments de chaque membre de la famille à cet instant-là.

3. "C'est seulement lorsqu'elle fut couchée que la mère commença à pleurer, comme jamais encore elle n'avait pleuré, comme si elle découvrait enfin, et pour de vrai, la douleur" (p. 305) La mère a-t-elle vraiment des raisons pour ressentir tellement de douleur? Expliquez.

4. "Suzanne se souvenait parfaitement de cette minute où elle sut qu'elle ne rencontrerait peut-être jamais un homme qui lui plairait autant que Joseph" (p. 311) Expliquez quel événement soulève cette réflexion chez Suzanne.

5. Dans quels deux objets remarque-t-on à la fin du chapitre l'abscence de Joseph? Comment l'auteur nous la montre? (p. 315).


Image: Brassai.

mercredi 20 février 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. 2e partie. ch. 13-14




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.):


1. Décrivez par des citations le changement que l'amour a provoqué chez Joseph (p. 280: "Suzanne ne répondait pas...")

2. Pourquoi Joseph ne voit-il pas d'avenir pour sa mère en dehors de la concession? (p. 281)

3. Comment la mère sut que le départ de Joseph approchait? Quelle est la réaction de celle-ci? (p. 285: "Pendant les huits jours...")

4. Que demande la mère dans sa lettre aux agents du cadastre? Pourquoi? (p. 288: "ce que je vous demande..")

5. Que leur réproche-t-elle? Expliquez avec des citations (pp. 290, 291, 296, 297).

mardi 5 février 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. 2e partie. ch. 11-12.




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION: (10 p.)

1. Expliquez la phrase apparemment paradoxale "les bagnards avaient l'avantage d'être sans femme tandis que les enrôlés avaient les leurs" (p. 245). Donnez votre avis sur la situation décrite.

2. Racontez l'histoire de la petite fille du caporal de son point de vue (p. 246)

3. Quel est l'emploi que le caporal aurait voulu avoir? Pourquoi ce n'était pas possible? (p. 247)

4. Quelles sont les raisons que le caporal trouve pour sa misère? Êtes-vous d'accord? (p. 248-249: "Le caporal était le seul domestique...")

5. La femme que Joseph rencontra au cinéma un jour dans la grande ville coloniale changea sa vie. Expliquez cette idée par des citations de la confession de Joseph à Suzanne (pp. 274-275: "C'est là, tout seul, que je me suis dit..."). Lisez la fin du chapitre, que la femme a-t-il à avoir avec le diamant?



Image: Otto Dix, An die Schönheit, "à la beauté" (1922).

jeudi 31 janvier 2019

BAC ORAL DE FRANÇAIS

Bac oral de français<> 1. Minute 0' à 8' Trouvez des points communs entre le bac oral de français tel qu'il est décrit ici et l'oral Bachibac
2. Minute 11: notez la formulation de la problématique
3. Trouvez le plan
4. Trouvez des rappels du plan (notez la minute)

EXEMPLE DE PRODUCTION ORALE DELF B2

lundi 28 janvier 2019

"UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE" DE MARGUERITE DURAS. 2e partie. ch. 9-10




QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.):

1. Qui va acheter le diamant? Quel a été le rôle de Joseph? (pp. 229-230)

2. Quels sont les démarches que la mère fit à la banque? Quel en est le résultat? (pp 231-232)

3. Pourquoi Joseph est-il en colère à l'heure de ramener Suzanne et la mère? (p. 234)

4. "C'est peut-être ton droit mais tu ne l'auras pas, c'est comme toujours, tu crois que tu as le droit à tout et t'as droit à rien" (p. 238). Expliquez cette phrase dans son contexte et les sentiments qui s'en dégagent.

5. Expliquez ce qui se passe à la fin du chapitre (pp. 241-242: "Il se mit à fouiller...") avec Joseph et la réaction de la mère.


Image: photograme du film Un barrage contre le Pacifique (2008)

dimanche 27 janvier 2019

EXPRESSION DE L'OPPOSITION ET DE LA CONCESSION


L’opposition et la concession sont deux idées très proches qui utilisent globalement les mêmes mots pour  les exprimer. La différence s’effectue au niveau du sens :
 
- L’opposition intervient entre deux idées indépendantes qui ne se contredisent pas a priori (l’une n’empêche pas l’autre)
Exemple : Bien qu’il pleuve à plein temps, il a décidé d’aller voir sa grand-mère.
 
- La concession intervient entre deux idées liées qui devraient s’opposer (l’une devrait empêcher l’autre)
Exemple : Bien qu’il prenne des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.
Vous voyez dans ces exemples que les conjonctions utilisées sont les mêmes. Ce sont les idées exprimées qui portent les nuances. Nous présenterons donc dans cet article les locutions, conjonctions et adverbes qui peuvent servir à exprimer l’opposition ou la concession en français.
Nous en donnons dans un premier temps la liste, puis les règles d’utilisation et les nuances avec des exemples.
Conjonctions de subordination
(on y trouve la conjonction de subordination : "que")

alors que
tandis que
même si
bien que
encore que
pour + … + que    
quoique
quoi que
qui que
quelque(s) + nom + que
où que
tout + adj. +que
sans que
si + adj. + que
si ce n’est (/était) que
excepté que
sauf que
au lieu que
si (+ indicatif)
malgré que*
sinon que



« malgré que » est une formulation incorrecte, mais parfois utilisée à l'oral. Il est préférable de dire « malgré le fait que » ou « malgré + nom »

Conjonctions de coordination

mais
or



 
Adverbes

par contre
en revanche
au contraire
en fait
malgré
quand bien même
quand même
tout de même
néanmoins
cependant
toutefois
pourtant
pour autant
sans
sinon
seulement
avoir beau





Prépositions
et locutions prépositives (les expressions composées de plusieurs mots)

contrairement à
au lieu de
loin de
en dépit de
quitte à
si ce n’est
pour


 

**Utilisation**     

 

**Conjonctions de subordination**

 
alors que : + indicatif ou conditionnel. Il indique un rapport d’opposition. On trouve aussi « alors même que » + conditionnel.
Exemples : Alors qu’il tutoie tout le monde, il vouvoie toujours son père.
Alors même que la Terre serait dix fois plus grande, on ne pourrait pas cultiver assez de riz pour en obtenir autant de grains.
 
tandis que : Indique une opposition avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre.
Exemple : Ton frère travaille dur tous les jours tandis que toi tu restes dans ta chambre à dormir toute la journée.
 
même si : introduit une opposition ou une concession où l’élément après « même si » est sans effet. Cette opposition ou concession est niée pour la réalisation du second événement (l’événement de la proposition principale doit se réaliser malgré celui introduit par « même si »).
Exemple : Même si le professeur est absent, tu dois travailler tes cours.
Même s’il prend des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.
 
bien que + subjonctif : (plutôt à l’écrit) introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale.
Exemple : Bien qu’il ait le même âge qu’elle, il paraît dix ans plus vieux,
 
encore que : (généralement suivi du subjonctif) introduit une opposition ou une concession, où l’élément d’opposition ou de concession porte une valeur minime. L'élément introduit est considéré comme peu important, juste comme une petite réserve. L’utilisation d’ « encore que » laisse entendre que l’élément ajouté (en opposition ou concession) aurait pu être oublié. Il est présenté un peu comme un ajout qui vient nuancer l’affirmation principale, lui poser une légère limite, peut-être drôle, relativement inattendue, en tout cas presque négligeable, ou alors grave, mais presque oubliée par l’énonciateur (ou présentée comme telle) et qui pourra alors porter des marques d’hésitations. A l’oral, si l’énoncé introduit par « encore que » est situé après la principale, on pourra trouver une petite pause avant son énonciation.
Exemple : Nous avons coupé le chauffage, encore qu’il fasse un peu froid la nuit.
Il est très gourmand, encore que son diabète le retient de manger trop de sucreries. (indicatif)
Encore qu’un tel travail imposerait une relecture. (construction avec « tel(les) » + nom + phrase au conditionnel. « tel(les) » fait référence à un élément déjà introduit et porteur d’une évaluation positive ou négative. Cette construction suppose une reprise après un premier énoncé principal achevé.
 
pour + … + que + subjonctif : (plutôt écrit) introduit une concession ou une opposition où le caractère d’un élément est remis en cause par la phrase principale. La phrase principale nie ou propose de dépasser l’affirmation ou la contrariété introduite par « pour…que ».
Exemple : Pour savant que soit ce professeur, il ne savait pas comment écrire ce mot.
Pour si difficile que soit ce travail, nous le réussirons.
Attention, l’expression figée « pour peu que » (oral et écrit) utilise cette construction pour introduire une condition (= si) (et donc plus une opposition ou une concession)
Exemples : Pour peu que tu travailles, tu y arriveras. (ici, on sous-entend qu’il ne travaille pas du tout pour l’instant) = si tu travailles, tu y arriveras.
Pour peu qu’il vienne, nous serons trois. (= s’il vient, nous serons trois)
 
quoique + subjonctif : introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale (comme « bien que »)
Exemple : Quoiqu’il ait bien travaillé, il redoute cet examen.
 
quoi que + subjonctif : même utilisation que « quoique » (en un seul mot), mais où l’on attribue au « quoi » sa fonction de pronom relatif.
Exemple : Quoi que tu penses, je n’ai pas commis ce crime. (le "quoi" signifie ici : « quelle que soit la chose »)
On retrouve son utilisation dans l’expression : quoi qu’il en soit qui indique que malgré une contrariété, un obstacle, l’élément de la proposition principale doit se réaliser.
Exemple : Quoi qu’il en soit, nous irons à cette réception.
 
qui que + subjonctif : indique la concession ou l’opposition, mais n’est utilisé que dans les expressions : qui que vous soyez et qui que ce soit. Signifie en fait « quiconque », « personne », « n’importe qui ». le pronom qui n’a ici pas d’antécédent explicite et garde donc le sens d’une personne indéterminée. L’opposition ou la concession se crée entre cet indéterminé et ce qui est énoncé dans la proposition principale.
Exemple : Qui que vous soyez, on ne vous fera rien. (sous-entendu, même si vous êtes quelqu’un de mauvais)
Qui que ce soit qui ait fait cela, je le punirai. (sous-entendu : même s’il est difficile à trouver)
 
quelque(s) + nom + que + subjonctif : a le sens de quelque soit, n’importe lequel. Comme pour « qui que », l’opposition ou la concession est créée entre l’élément indéterminé (sous-entendu : comportant un obstacle ou une solution) et l’élément de la phrase principale.
Exemple : Jamais tu ne lui feras entendre raison, quelque argument que tu utilises.
Quelques manigances que tu complotes, tu ne pourras pas le faire abdiquer.
 
où que + subjonctif : Comme pour « qui que » ou « quelque… que », cette locution conjonctive indique la concession ou l’opposition relativement à un élément indéterminé qui concerne cette fois-ci le lieu. Ici, le sens sera que peu importe le lieu, l’élément de la phrase principale trouvera un obstacle ou la solution.
Exemple : Où que tu sois, je te retrouverai. (sous-entendu : même si tu es dans un endroit difficile à trouver).
Où que tu ailles, tes problèmes te suivront. (opposition entre la fuite et l’impossibilité d’échapper aux problèmes)
 
tout + adjectif + que (+indicatif ou subjonctif) : L’opposition ou la concession est créée entre la qualité introduite par l’adjectif et l’élément introduit par la phrase principale.
Exemple : Tout galant qu’il soit, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle. (il est habituellement très galant)
Tout timide qu’il est, il est venu me parler.
 
sans que + subjonctif : indique l’opposition ou la concession entre deux actions. Le sujet entre la proposition principale et la subordonnée n’est pas le même.
Exemple : Il a pris un bonbon sans que tu (ne) le voies.
 
si + adjectif + que + subjonctif + phrase principale (= si + adjectif + soit-il + phrase principale) : introduit une subordonnée de concession.
Exemple : Si intelligent qu’il soit, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.
Si intelligent soit-il, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.
 
si ce n’est (était) que, excepté que, sauf que : introduit une réserve, un élément que l’on exclut
Exemple : Le pique-nique s’est bien passé, si ce n’est qu’il a plu tout l’après-midi.
Les deux frères se ressemblent beaucoup, excepté que l’un est travailleur et l’autre pas.
Il fait toujours ses devoirs le soir, sauf qu’il oublie tout le temps son sac à l’école.
 
au lieu que (+indicatif ou subjonctif) : (= à la place de) introduit une opposition entre deux attitudes ou événements.
Exemple : Au lieu qu’il vienne aujourd’hui, il aurait été préférable de repousser le rendez-vous d’une semaine.
Au lieu que tu lui reproches son attitude, tu aurais dû lui présenter des excuses pour ce que toi tu as fait.
 
malgré que + subjonctif : (oral, incorrect à l’écrit.) Introduit une opposition ou une concession. Y préférer: « malgré le fait que » ou « malgré + nom »)
Exemple : Il a voulu venir, malgré (le fait) qu’il a une jambe cassée.
Malgré que tu sois venu, tes copains n’ont pas répondu à l’invitation. (oral, on dira sinon : « malgré ta venue… » ou « malgré le fait que tu sois venu »)
 
si + indicatif présent : concession ou opposition. Introduit deux événements qui contrastent.
Exemple : S’il n’est pas venu, son frère, lui, était là !
 
sinon que : (=si ce n’est que) introduit une réserve.
Exemple : Je ne sais pas ce qu’il fait, sinon qu’il est très occupé.


**Conjonctions de coordination**

 
mais : exprime une opposition, une concession, une restriction. En tant que conjonction de coordination, elle relie deux propositions indépendantes (le sujet et le verbe peuvent être élidés s’il s’agit des mêmes).
Exemple : Il aime le chocolat, mais il n’aime pas le café.
Il aime faire du footing mais pas le dimanche. (mais il n’aime pas faire du footing le dimanche)
 
or : introduit une nouvelle idée qui peut contredire la première. La contradiction n’est pas exprimée de façon aussi forte qu’avec « mais », mais elle est claire avec le contexte (« et » pourrait aussi mettre en rapport des éléments qui s’opposent, mais sans marquer du tout cette opposition/concession, contrairement à « or »). « or » peut aussi servir dans d’autres contextes que des oppositions/concessions.
Exemple : Il avait quinze ans, or il croyait toujours au père Noël.
Il avait l’air de se réveiller, or il était dix-huit heures.
 
 

**Adverbes**

 
par contre : introduit une considération qui s’oppose à l’énoncé qui précède (opposition ou concession)
Exemple : Pierre voyage beaucoup, par contre Paul est très casanier.
 
en revanche : (= par contre) introduit un énoncé opposé à l’énoncé précédent.
Exemple : Je n’aime pas les pêches, en revanche j’adore les brugnons.
 
au contraire : indique une opposition radicale, totalement opposée, inverse (opposition ou concession).
Exemple : Je ne déteste pas le chocolat, au contraire, je l’adore !
 
en fait : introduit un élément opposé à l’élément qui le précède
Exemple : Je lui donnais vingt-trois ans, en fait il a trente ans.
 
malgré : introduit un élément qui contrarie le fait principal
Exemple : Malgré ce que tu penses, il y arrivera.
Malgré sa malchance, il réussira.
Il a trouvé un travail malgré lui. (involontairement)
Malgré tout, ils se sont mariés. (présente un ensemble de faits contrariants)
 
quand bien même : exprime une détermination en proposant pour exemple une contrariété extrême. "quand bien même" introduit un obstacle hypothétique qui doit prouver à quel point l'idée principale est inévitable.
Exemple : Quand bien même tu ne le voudrais pas, je me marierai avec elle.
Quand bien même les dieux déchaineraient des ouragans, je partirai demain.
 
quand même, tout de même : indiquent l’opposition avec une nuance d’insistance. On insiste sur l’opposition exprimée.
Exemple : Il a quand même (/tout de même) appelé son frère. (on a dû lui répéter de nombreuses fois avant qu’il le fasse).
 
néanmoins : (plutôt écrit) relie deux énoncés en marquant une opposition ou concession. Sa place dans la phrase est variable (en tête de proposition ou après le verbe ou l’auxiliaire)
Exemple : Je l’aime, néanmoins je ne veux pas l’épouser.
Il a beaucoup d’argent, il ne peut néanmoins pas l’utiliser.
 
cependant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est variable.
Exemple : Il ne parle plus, cependant son visage exprime une très forte émotion.
Il sort juste de l’hôpital. On dirait cependant qu’il est prêt pour courir un marathon.
 
toutefois : comme « cependant », introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est également variable. Il est souvent accompagné de « et » ou de « si ».
Exemple : Il habite depuis deux ans en France, il ne connait toutefois que quelques mots français.
Si toutefois vous veniez, amenez une bouteille de vin ! (l’opposition est ici créée par rapport à un énoncé précédent où la venue était annoncée comme peu vraisemblable).
 
pourtant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place est variable et il peut être accompagné de « et » ou de « mais ».
Exemple : Ils sont toujours fâchés. Il a pourtant fait des efforts pour qu’ils se réconcilient.
Il est totalement misanthrope, mais pourtant, je l’aime bien.
 
pour autant : Introduit une opposition et un lien causal avec la proposition précédente. « Autant » rappelle la cause et indique avec le « pour » que celle-ci n’est pas suffisante et ne produit pas l'effet attendu. Ainsi, l'affirmation du premier énoncé n'est pas suffisante pour empêcher ce qui est introduit avec "pour autant". La position dans la proposition est variable.
Exemple : Il a beaucoup travaillé. Il n’a pas réussi pour autant.
Il a appris par cœur tout son cour. Pour autant, il a totalement échoué à l’examen.
 
sans + infinitif : même utilisation que « sans que » mais où le sujet est le même dans les deux propositions.
Exemple : Il est sorti sans demander l’autorisation. (la personne qui sort = la personne qui ne demande pas l’autorisation)
 
sinon : peut exprimer une concession ou une restriction (excepté, sauf)
Exemple : J’espérais, sinon lui parler, au moins le voir.
Il ne fait rien de ses journées, sinon dormir ou se reposer.
 
seulement : placé au début de la proposition, il introduit une opposition ou une restriction.
Exemple : Il a un grand cœur, seulement il est parfois maladroit avec les gens.
 
avoir beau + infinitif : introduit une concession. Exprime l’idée d’essayer de faire quelque chose, mais en vain. Peut aussi avoir le sens de « bien que ».
Exemple : Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son téléphone.
Il a beau ne pas être encore parti, elle est déjà triste d’y penser.
 
 

**Prépositions**


contrairement à : introduit un mot ou un énoncé opposé à la réalité ou à quelqu’un
Exemple : Contrairement à ce qui a été dit, je ne suis jamais allé en Tunisie.
Contrairement à toi, je n’aime pas le football.
 
au lieu de + infinitif : peut s’utiliser à la place de « au lieu que », à la condition que le sujet soit le même dans les deux propositions. Le verbe de la proposition subordonnée sera ici à l’infinitif.
Exemple : Au lieu de ressasser ces événements sans arrêt, tu devrais l’appeler. (le sujet implicite de « ressasser » est « tu », le sujet de « devrais »)
 
au lieu de + nom : introduit une opposition entre deux noms. L’un est à la place de l’autre (par relation d’opposition).
Exemple : Au lieu d’une chambre, c’est un véritable dépotoir.
 
loin de + infinitif : introduit une négation renforcée. L’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution et la réalité.
Exemple : Loin de m’obéir, ce chien n’en fait qu’à sa tête.
 
en dépit de : introduit un élément qui pourrait s’opposer à ce qui est énoncé. "En dépit de" est suivi d'un nom.
Exemples : En dépit de sa maladie, il se montrait sans cesse débordant d’énergie. (il est malade, mais malgré tout, il montre qu’il a beaucoup d’énergie).
En dépit de tous nos efforts, nous n'atteindrons pas nos objectifs.
 
quitte à + infinitif : énonce un risque qui pourrait potentiellement contrarier l’énoncé principal.
Exemple : Quitte à me faire punir, je préfère ne pas rendre ce devoir.
(attention, « quitte à » peut aussi introduire une préférence dans un choix qui n’aurait qu’un seul résultat possible : Quitte à être puni, je préfère que ce soit pour une raison valable. (l’énonciateur sait qu’il sera puni, alors il préfère faire quelque chose de mal, qui donnera une justification à la punition))
 
si ce n’est : + nom ou pronom. peut se conjuguer, mais avec le sujet « ce » : si ce n’était, si ce n’eût été… ou au pluriel : si ce ne sont, si ce n’étaient, si ce n’eussent été… Cela indique une concession où l’élément introduit après « si ce n’est » est proposé comme ayant le plus de lien à l’action, mais sur un mode négatif laissant entendre qu’il ne serait pourtant pas l’élément en relation à cette action. Cette expression permet l’ironie, où cet élément introduit est alors annoncé comme l’auteur de l’action (dans quel cas, « si ce n’est » prend le sens de « sinon »)
Exemple : Si ce n’est ton frère, alors je ne vois pas qui a pu écrire ce message. (on sait que ce n’est pas le frère, mais tout laissait penser que c’était lui) (avec de l’ironie, on veut faire comprendre que le frère est bien l’auteur de la lettre, il ne peut pas y avoir d’autre responsable).
 
pour : peut introduire une opposition ou une concession.
Exemple : Pour un animal, il est plutôt intelligent. (un animal ne devrait pas être aussi intelligent)
Pour un débutant, tu te débrouilles plutôt bien.
 
 
 vélo_fontaine.jpg

** Exercices **



Exercice 1Reliez ces phrases avec une conjonction de subordination (différente à chaque fois), où la subordonnée exprime l’opposition ou la concession.
- Elle veut devenir une star. Elle n’aime pas être prise en photo.
- Il voyage beaucoup. Il n’a jamais pris l’avion.
- Tu n’es pas d’accord. J’irai à cette soirée.
- Vous avez choisi ce restaurant. Vous auriez dû en choisir un meilleur et moins cher.
- Tu voyages partout. Je veux aller avec toi.
- Il est très malin. Tu as réussi à le piéger.
- Il a étudié à l’université. Son frère a travaillé dès quatorze ans.
 
Exercice 2 : Introduisez une conjonction de coordination entre ces phrases pour exprimer explicitement une opposition ou une concession.
- Tu dis que tu m’aimes. Tu as une petite amie.
- Vous dites que vous avez des problèmes de vue. Vous ne portez pas de lunettes ni de lentilles.
 
Exercice 3 : A l’aide d’un adverbe, exprimez une idée d’opposition ou de concession avec les propositions suivantes.
- Il a dormi plus de douze heures. Il est encore fatigué.
- Il travaille dans le commerce. Il n’a pas de téléphone portable.
- Il est tard. Le soleil n’est pas couché.
- Il ne fait jamais la vaisselle. Il quitte toujours la table pour retourner à ses jeux vidéo.
- La machine à laver était en pane depuis un mois. Il l’a réparée hier.
- Il a travaillé pendant dix ans. Il n’a pas un centime sur son compte en banque.
- Il a une pointe de côté. Il a fini la course en troisième position.
 
Exercice 4 : Transformez ces phrases en introduisant une préposition qui exprime l’opposition ou la concession.
- Ton copain n’a pas volé ma console de jeu. Je ne sais pas qui c’est.
- C’est une personne âgée. Il est très en forme !
- Je suis allé en Chine. Pas toi.
- Tu penses que je n’en suis pas capable. Je vais faire le tour de France.