L’Absurde et la Révolte de Camus: synthèse
Par cyberblaise - publié le vendredi 4 décembre 2009 à 08:53 dans 1ST2S1 (2009-2010)
Les notions d’absurde et de révolte.
1. L’Absurde : dans le langage courant, ce mot désigne ce qui n’a pas de sens (par exemple, une décision absurde). Ce concept a été par Camus dans le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans l’Etranger(1942) puis au théâtre dans Caligula et le Malentendu (1944).
L’Absurde commence avec la prise de conscience du caractère machinal de l’existence et de la certitude de la mort à venir au bout d’une vie où le temps fait succéder inexorablement chaque jour l’un à l’autre (« Sous l’éclairage mortel de cette destinée, l’inutilité apparaît. Aucune morale, aucun effort ne sont a priori justifiables devant les sanglantes mathématiques de notre condition3). L’absurde naît de l’étrangeté du monde qui existe sans les hommes et qu’il ne peut comprendre.
L’Absurde est ainsi la conséquence de la confrontation de l’homme avec un monde qu’il ne comprend pas et qui est incapable de donner un sens à sa vie(« Ce divorce entre l’homme et sa vie, l’acteur et son décor, c’est proprement le sentiment de l’absurdité. »)
2.La Révolte : Pour Camus, il n’est pas question de renoncer face à l’absurdité de la vie. La révolte, concept développé par Camus dans l’Homme révolté en 1951 est une réponse à l’absurde.
Il s’agit pour Camus de dépasser l’absurde avec des moyens purement humains, sans chercher le secours d’une quelconque transcendance (par exemple la religion) ou d’une quelconque idéologie( par exemple le marxisme ou l’existentialisme). Camus ne propose pas de solution toute faite et préétablie mais considère que cette révolte doit prendre la forme d’une action collective où l’homme est pleinement conscient de sa condition (« Je me révolte donc nous sommes » dira-t-il dans L’homme Révolté »).
C’est ainsi que la solidarité entre les hommes devient une valeur fondatrice dans la Peste et qu’elle permet de faire face à l’Absurde, comme en témoigne la lutte du docteur rieux et des formations sanitaires à ses côtés. Rieux est alors l’exemple de l’homme révolté dont l’engagement individuel et collectif, avec des moyens uniquement humains, vient à bout de l’absurdité de la vie, symbolisée par le fléau de la peste.
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