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mercredi 21 février 2018

LA FRANCOPHONIE: À lire pour préparer la production écrite du premier mars


Dénominations[modifier | modifier le code]

« Francophonie », « francophonie » et « espace francophone »7… Ces trois locutions ou syntagmes sont parfois synonymes mais le plus souvent complémentaires dans l'usage :
  • la francophonie, avec un f minuscule, désigne l'ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent particulièrement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications8 ;
  • la Francophonie, avec un F majuscule, désigne plutôt l'ensemble des gouvernements, des pays ou des instances officielles qui ont en commun l'usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges9 ;
  • le terme espace francophone ou monde francophone représente une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique, mais aussi culturelle : elle réunit toutes celles ou tous ceux qui, de près ou de loin, éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue française ou aux cultures francophones - qu'elles ou qu'ils soient de souche slave, latine, ou créole, par exemple. Cette dénomination d'espace francophone est la plus floue, mais aussi peut-être la plus féconde10.


Histoire[modifier | modifier le code]

À l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916) : « Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l’avenir au point de vue « francophone » est encore très douteux sauf peut-être pour le Sénégal »16. Le terme « francophonie » a été par la suite supplanté par l’expression « francité » qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français.
C'est après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit (1962), qu'une « conscience francophone » s'est développée. Après que le mot « francophone » a fait son entrée dans Le Petit Larousse, « francophonie » y est inclus cette année-là, et caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français »17.
Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C'est une communauté d'intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et linguistique.
Chronologie des nations de la Francophonie depuis 1970.
Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour défendre :
Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de langue française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc Léger18. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la Francophonie.
La francophonie est à l'origine une idée promue par Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger), Habib Bourguiba (président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos »19.Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont aussi vu dans la francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une terminologie spécifique (arabofrancophonie).
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est devenue une institution intégrée.
Le 20 mars est consacré Journée internationale de la francophonie. Chaque année un thème central est choisi par les instances internationales
(Source Wikipedia)

Lisez les articles des participants à ce récent débat sur la francophonie, Leïla Slimani, Alain Mabanckou, Véronique Tadjo.

Débat autour de la francophonie

Depuis la nomination de Leïla Slimani conseillère personnelle du chef de l'Etat français sur la francophonie, un débat est né sur le rôle du français dans le monde et sur la littérature francophone.
La jeune femme déclare que « La France doit être à l'avant-garde de l'apprentissage du français, misant sur le grand plan pour la langue française » que Emmanuel Macron présentera le 20 mars 2018, lors de la Journée internationale de la francophonie.
Alain Mabanckou, quant à lui, déclare dans une lettre ouverte au président Macron que "la Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies", la fameuse Françafrique.
Entre en scène l'écrivaine franco-ivoirienne,Véronique Tadjo qui revient sur la lettre d'Alain Mabanckou, nuançant plusieurs points. Elle juge que cette critique est juste mais qu'elle ne doit pas empêcher la poursuite du développement de la langue française, qui reste aussi une langue de cohésion en Afrique (et ailleurs dans le monde).
Les trois liens ci-dessous vous aideront peut-être à élargir le débat.
(Source: Portail Francophonie de la BNF).


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